Évolution de la profession des futures travailleuses et futurs travailleurs du secteur minier : une réflexion à partir d’exemples australiens

L’Australie est, comme le Canada, un leader mondial en ressources minérales. Il détient les plus grandes ressources naturelles identifiées. L’exportation des ressources minérales représente environ 37 % des exportations australiennes en 2016-2017 (McCuaig and Hronsky, 2014) et les dépenses totales d’exploration minérale pour 2018-2019 se sont élevées à 2 347,6 M$ (Exploration Statistics, gouvernement Australien). Leurs richesses minérales sont similaires à celles du Canada, notamment les métaux de base (nickel, cuivre, fer, plomb, zinc) et précieux (or et argent), les ressources énergétiques (charbon, uranium) et les sables minéraux. Du fait que plus de 70 % de la superficie australienne est couverte par une épaisse couche de régolithe, l’estimation de réserve des ressources minérales sous cette couverture est un grand défi.

Une des caractéristiques qui distingue l’Australie est notamment l’étroite collaboration entre le gouvernement, les universités et l’industrie minière. D’ailleurs, des sommes importantes sont investies dans la recherche visant l’étude de la Terre. De plus, leur expertise et leur leadership dans les réseaux scientifiques nationaux et mondiaux sont bien connus. Unlocking Australia’s hidden mineral potential, West African Exploration Initiative (WAXI), South American Exploration Initiative (SAXI) et LOOP (un consortium entre instituts de recherche en Australie, au Canada, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni) ont fondé un nouveau projet Open Source pour construire la prochaine génération d’outils de modélisation géologique 3D. Financés par l’Australian Research Council, ces outils sont des exemples du dynamisme et de la force de cette union. Les formations sur une telle plateforme internationale donnent des opportunités aux nouvelles générations d’acquérir un large éventail de connaissances en géosciences à l’échelle globale.